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Stockage en surface à Dessel : les premiers travaux débuteront au printemps

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À la mi-mai 2023, l'ONDRAF a obtenu l'autorisation de création et d’exploitation nucléaire nécessaire à la réalisation de l’installation de stockage en surface de Dessel Les premiers travaux spécifiques à cette installation sont prévus d’ici quelques mois. À terme, c’est à cet endroit que seront stockés en définitive et en toute sûreté les déchets belges de faible et moyenne activité et de courte durée de vie. La mise en stockage de ces déchets devrait durer une cinquantaine d’années.

Wim Bastiaens Wim Bastiaens, manager adjoint du site de l’ONDRAF à Dessel

« L'objectif est d’entamer les travaux de terrassement en vue de l'installation des équipements du chantier au printemps 2024 », explique Wim Bastiaens, manager adjoint du site de l’ONDRAF à Dessel. « Il s'agit de travaux assez limités servant à préparer la zone pour l'aménagement du chantier de construction afin qu'elle soit prête lorsque débuteront les « vrais » travaux sur l’installation de stockage proprement dite. Le marché public a été lancé début 2023 et nous sommes actuellement dans la phase de sélection. À l’issue de cette phase, nous pourrons envoyer les spécifications techniques aux candidats répondant aux critères de sélection. Début 2024, nous recevrons alors leurs offres, puis les négociations commenceront pour pouvoir attribuer le marché à un entrepreneur d'ici à la fin de cette même année. »

Un travail de longue haleine

« Mais cela ne signifie pas que l'entrepreneur lancera l’ensemble des travaux de construction dès le lendemain », poursuit Wim Bastiaens. « Certaines activités pourront être démarrées assez rapidement, comme le montage des baraques de chantier, l'approvisionnement en électricité et quelques préparations mineures sur le site. Toutefois, pour chacune des composantes qui relève de l'autorisation nucléaire et qui joue un rôle en matière de sûreté, un point d’arrêt (hold point) est prévu pour vérifier que tout est prêt pour la construction ».

Ce point d’arrêt est une étape de l’autorisation nucléaire et doit être levé par l'AFCN, l'autorité de sûreté nucléaire. Wim Bastiaens : « À cet égard, l'entrepreneur doit fournir plusieurs éléments, tels que son plan général de sûreté et de qualité ainsi que la preuve de la qualification des exécutants. Même après la levée d’un point d'arrêt, plusieurs documents doivent être établis et approuvés. En effet, l’entrepreneur doit soumettre un dossier distinct pour chaque groupe de composantes de sûreté, par exemple pour les travaux de bétonnage des modules. Ce dossier doit contenir l’ensemble des fiches techniques, des procédures de travail et des plans d’exécution entre autres. De plus, l’entrepreneur doit au préalable réaliser plusieurs opérations sur le site, comme tester la centrale à béton et prouver la qualité du béton produit. »

D'est en ouest

Une fois le point d’arrêt levé, les travaux de construction se dérouleront en plusieurs phases. Lors d'un marché précédent, le terrain a été préparé et nivelé. Wim Bastiaens : « L'étape suivante consiste à creuser davantage, de 5 centimètres, afin de faire disparaître la végétation. L'amélioration de sol est ensuite effectuée sur le site des modules de stockage (les bunkers bétonnés pourvus de murs épais et de dalles de sol en béton armé). Par la suite, le remblai pour les modules peut être appliqué. D'abord soixante centimètres de gravier, puis deux mètres de sable-ciment. »

« Nous construirons d'abord les vingt modules du tumulus oriental (les quatorze modules du tumulus occidental suivront dans un second temps, ndlr) », conclut Wim Bastiaens. « Les travaux réalisés dans ce cadre seront linéaires, allant d'est en ouest. Tandis que nous travaillerons par exemple sur le remblai à un endroit, nous pourrons entamer le coulage des murs des modules un peu plus loin (là où le remblayage est terminé). Ce qui signifie également qu'il ne faudra pas attendre l'achèvement des vingt modules pour commencer à remplir le premier d’entre eux. Bien sûr, des mesures seront prises pour séparer les zones les unes des autres afin que les ouvriers ne s'approchent pas des modules déjà en exploitation. « Concrètement, lorsque les huit premiers modules auront été entièrement construits et mis en service, le plan actuel prévoit le remplissage de quatre modules. »