Combien de sites contenant des substances radioactives compte notre pays ?
La Belgique compte 565 sites de classe I, II ou III renfermant des substances radioactives. C’est l’AFCN, l’autorité de sûreté, qui les répartit en classes sur la base du risque potentiel que présente leur exploitation.
Classe I :
Réacteurs nucléaires ;
Établissements utilisant ou détenant des quantités de matières fissiles ;
Installations de retraitement de combustibles nucléaires irradiés, enrichis ou non ;
Établissements où sont rassemblés, traités, conditionnés, entreposés, ou, de façon générale, manipulés des déchets radioactifs quand ces établissements constituent l’activité principale de l’entreprise, ainsi que les sites de stockage de déchets radioactifs.
Classe II :
Installations utilisant de grandes quantités de substances radioactives ou présentant des niveaux d'exposition importants. On y trouve, entre autres, la gammagraphie industrielle, la radiothérapie, la médecine nucléaire et la plupart des centres de recherche scientifique.
L'AFCN distingue également une sous-classe IIA. Celle-ci comprend toutes les installations de classe II où la probabilité de danger potentiel est plus élevée, comme les émetteurs, les accélérateurs de particules et certaines installations produisant des radio-isotopes médicaux.
Classe III :
Il s'agit notamment des équipements radiologiques (médicaux ou industriels), ainsi que des sources parfois utilisées dans l'industrie classique dans le cadre de mesures d’étanchéité ou d'épaisseur. Le risque y afférent est relativement faible.
Voici une liste des sites de classe I :
Centrale nucléaire de Doel
Centrale nucléaire de Tihange
ONDRAF-site Dessel (stockage définitif)
Belgoprocess (traitement et entreposage)
Centre de recherche SCK CEN
Joint Research Centre (institut de recherche)
Institut national des radioéléments (IRE)
Le site de l’ONDRAF à Fleurus est un site de classe II.
Situation au 31/12/20.
D’où proviennent les déchets radioactifs et quels sont les différents types de déchets ?
Les déchets radioactifs ressemblent souvent à des déchets ménagers ou industriels. Ils proviennent principalement des activités liées à l’énergie nucléaire, de la recherche scientifique sur les applications nucléaires et du démantèlement des installations nucléaires. Il existe plusieurs types de déchets radioactifs qui diffèrent selon la nature et la durée du rayonnement.
Pourquoi l’ONDRAF établit-il un inventaire des passifs nucléaires ?
L’arrêt d’une activité nucléaire génère des coûts. Ceux-ci découlent, d'une part, du démantèlement des installations et, d'autre part, de la gestion des déchets radioactifs laissés sur le site ou produits lors de ces opérations. Si les ressources nécessaires pour financer ces coûts sont indisponibles ou insuffisantes, on parle alors de «passif nucléaire ». Il existe actuellement cinq passifs nucléaires historiques en Belgique.
Dernière modification le 22/04/2025