Quelques autres chantiers de démantèlement achevés ou en cours

Démantèlement d’installations nucléaires

Plusieurs autres chantiers de démantèlement nucléaire ont été réalisés en Belgique ou sont encore en cours. Les déchets radioactifs issus de ces chantiers sont pris en charge par l’ONDRAF.

Belgonucleaire

L'intégralité du site de Belgonucleaire à Dessel a été libéré sans condition en 2019.

En 1973 à Dessel, la SA Belgonucleaire a démarré une usine de production de combustibles MOX (Mélange d'OXydes ou  «Mixed Oxides » en anglais) pour des réacteurs de recherche et des centrales nucléaires situés principalement en Europe. Fin 2005, pour des motifs économiques, la SA Belgonucleaire a décidé de cesser ses activités. Toutes les matières nucléaires présentes sur le site ont été évacuées dans la foulée. Des sous-traitants spécialisés ont procédé aux opérations de démantèlement sous la coordination de Belgonucleaire. La totalité du site a été libérée de manière inconditionnelle en 2019.

Usine franco-belge de Fabrication du Combustible

Implantée à Dessel, la SA FBFC International, filiale d’Orano (anciennement AREVA), produisait des éléments combustibles et des assemblages à base d’uranium destinés aux centrales nucléaires. En 2012, l’entreprise a cessé ses activités à la suite d’une baisse des besoins en combustibles nucléaires en Europe occidentale. L’entreprise a procédé elle-même aux opérations de démantèlement qui se sont achevées en 2021 avec une libération inconditionnelle du site.

Le réacteur BR3 (Belgian Reactor 3)

Les techniques de démantèlement développées et testées dans le BR3 sont aujourd'hui utilisées à l'échelle industrielle. © SCK CEN

Premier réacteur européen à eau pressurisée, le BR3 a été mis en service en 1962 et a été définitivement mis à l’arrêt en 1987. Le BR3 a fourni de l'électricité au réseau belge pendant 25 ans et était exploité par le centre de recherche nucléaire SCK CEN, à Mol. Il était considéré comme un prototype pour les réacteurs de puissance de Doel et de Tihange.

La Commission européenne a choisi le BR3 comme projet-pilote pour démontrer la faisabilité technique et économique du démantèlement d'un réacteur de puissance dans des conditions réelles. Le BR3 a permis de tester et mettre au point des techniques de démantèlement qui sont aujourd’hui utilisées à l’échelle industrielle. Son démantèlement a été mené à bien par les équipes du SCK CEN. Le chantier est actuellement dans sa phase finale : la restauration du site dans son état d'origine ( «green field »).
Lisez-en plus sur le démantèlement du BR3 sur le site web du SCK CEN.

Le réacteur de recherche scientifique Thetis

Le réacteur de recherche scientifique Thetis de l’Université de Gand a été inauguré en 1967 et mis à l’arrêt définitif en décembre 2003. Les opérations de démantèlement ont été coordonnées par le SCK CEN et réalisées par notre filiale industrielle Belgoprocess entre 2013 et 2014.

Les opérations de démantèlement du réacteur de recherche scientifique Thetis de l'Université de Gand ont été réalisées par Belgoprocess en 2013-2014.

Le démantèlement d’Eurochemic (BP1) à Dessel

Inaugurée en 1966, l’usine-pilote de retraitement des combustibles usés Eurochemic était un projet international situé sur le site actuel de Belgoprocess, notre filiale industrielle à Dessel. Ce projet a pris fin en 1974 et en 1986, l’État belge nous a chargés de démanteler l’usine. Nous gérons également les déchets radioactifs issus de l’exploitation de l’usine et de son démantèlement. Eurochemic est aujourd’hui démantelée pour environ 80 %.

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Le démantèlement de l’ancien département  «Waste » du SCK CEN à Mol (BP2)

Le site 2 de Belgoprocess est implanté à Mol et regroupe les installations de l’ancienne division de traitement et de conditionnement de déchets radioactifs du SCK CEN, le centre de recherche nucléaire. Ces installations ont été mises à l’arrêt fin 1988, puis transférées à l'ONDRAF en 1990. L’État belge nous a chargés de les démanteler. Nous gérons également les déchets radioactifs historiques présents sur place lors de la mise à l’arrêt et ceux issus des opérations de démantèlement.

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Le démantèlement de la société faillie Best Medical Belgium SA à Fleurus

La société Best Medical Belgium (BMB), établie sur le site nucléaire de Fleurus en Wallonie, produisait des radio-isotopes utilisés pour le diagnostic et le traitement de certains cancers. Elle a fait faillite en 2012. Nous avons été chargés de démanteler les installations qui n’avaient pas fait l’objet d’une reprise, et nous sommes devenus exploitant du site. Nous gérons également les déchets radioactifs issus de ces opérations qui devraient s’achever en 2031 selon le planning actuel.

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Le démantèlement des centrales nucléaires de Doel et Tihange

La Belgique compte sept réacteurs nucléaires : trois à Tihange et quatre à Doel. Fin septembre 2022, le réacteur de Doel 3 a été mis à l’arrêt définitivement. Celui de Tihange 2 l’a été fin janvier 2023, et Doel 1 en février 2025. Les opérations de démantèlement de ces réacteurs sont exécutées par ENGIE Electrabel et constituent un énorme chantier qui générera de gros volumes de déchets radioactifs, avec leur spécificité. À terme, nous prendrons ces déchets en charge. Selon les prévisions actuelles, ces réacteurs devraient être démantelés en 2040.

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Dernière modification le 22/04/2025