Quels déchets radioactifs sont destinés au stockage à faible profondeur ?

Production de radium à Olen

Après la découverte de la présence de radium dans les minerais d'uranium de l’ancien Congo belge, des initiatives ont été prises pour isoler le radium de ces minerais. C'est ce qu'a fait à Olen l'ancienne Société Générale Métallurgique de Hoboken. La production de radium y a démarré en 1922, et il y a été mis définitivement fin au début des années 1970.

Au total, environ deux kilogrammes de radium y ont été produits en 50 ans, soit la moitié de tout le radium produit dans le monde au cours de cette période. Les applications utilisant du radium n’en nécessitent qu'une très petite quantité, car la substance est très radioactive. Ces activités de production ont entraîné des pollutions au radium concentrées, principalement dans les installations de production et sur les décharges, ainsi que des pollutions au radium diffuses sur le site d'Umicore à Olen, et à l'extérieur de celui-ci.

Les installations d’entreposage et les décharges

Umicore compte trois installations d’entreposage de matières radioactives radifères et deux décharges historiques polluées au radium. Aujourd'hui, la situation est sûre, mais la durée de vie des installations d’entreposage est limitée. Elles ne constituent donc pas une solution définitive pour les déchets entreposés. Par ailleurs, les décharges devront elles aussi être assainies.

• L'installation d’entreposage Umtrap contient notamment des restes de radium, des résidus de minerai d'uranium et une grande quantité de terres contaminées.

• L'installation d’entreposage Bankloop comprend des terres contaminées provenant de l'assainissement des berges du Bankloop polluées au radium.

• L’installation d’entreposage LRA renferme des terres polluées enlevées lors des travaux d'infrastructure et d'assainissement sur le site d'Umicore.

• La décharge S1 (plus connue sous l’appellation  «Bruine Berg », ou montagne brune) contient des résidus de la production de métaux non ferreux et des boues dont la pollution au radium a été constatée ultérieurement.

• La décharge D1 se situe à côté du site d'Umicore et contient des résidus de production de métaux non ferreux et des déchets de construction dont la pollution au radium a été constatée ultérieurement.

Les quantités de déchets radioactifs

Umicore compte trois installations d’entreposage de matières radioactives radifères et deux décharges historiques polluées au radium. Il s'agit de l’installation Umtrap.

La limitation des quantités de déchets radioactifs est un aspect très important de l’assainissement du site d’Umicore. C'est pourquoi, entre autres, des mesures approfondies seront effectuées afin de séparer au mieux les matériaux contaminés par la radioactivité en différentes fractions, en fonction de la meilleure façon de les gérer à long terme.

Seule une partie des matériaux radifères provenant de l'installation d’entreposage Umtrap et une petite fraction de la décharge D1 devront être gérées comme des déchets radioactifs radifères. Des quantités très limitées provenant de la décharge S1 et de la contamination diffuse sur le terrain de l'usine devraient s'y ajouter. Au total, quelque 30 000 m3 de déchets radioactifs radifères devraient être logés dans un stockage à faible profondeur. Cela ne représente que quelques pour cent de la quantité totale de matériaux radifères.

D’autres déchets

Nous examinerons également si une installation de stockage à faible profondeur pourrait accueillir les déchets radioactifs radifères qui sont actuellement entreposés de façon provisoire chez Belgoprocess à Dessel. Il s'agit notamment des restes des opérations de démantèlement qui ont eu lieu sur le site d'Olen dans les années 1970 et 1980 ou d'autres déchets présentant des caractéristiques radiologiques similaires. En tout état de cause, il s'agira de quantités très limitées de déchets, représentant une petite fraction du total des déchets destinés au stockage à faible profondeur.